Les cyberviolences
Terme employé pour désigner un acte malveillant et intentionnel dont la finalité est de nuire à un ou plusieurs individus par le biais de moyens de communication technologiques (réseaux, SMS, jeux...).
Formes de cyberviolence :
L’exclusion
Consiste à exclure ou volontairement ne pas inclure une personne dans un groupe de discussion.
Cette cyberviolence peut se traduire par :
- Des moqueries envers la personne ;
- Des injures envers la personne.
Le "flaming"
Consiste à envoyer un message virulent (violent, insultant, menaçant) à une personne ou un groupe (qui peut très vite devenir un acte répété). C’est la forme la plus courante de cyberviolence.
Toute insulte/menace subie via un outil de communication numérique est du flaming et ne doit en aucun cas être minimisé.
Le dénigrement
Consiste à décrédibiliser publiquement une personne pour nuire à son image ou à sa réputation.
Cette cyberviolence s’accompagne souvent de conséquences dans la vie de l’individu qui la subie.
C'est la forme de dénigrement la plus couramment subie par les femmes. Cela consiste à critiquer, blâmer les femmes pour leur tenue vestimentaire, leur maquillage, leur attitude et leurs activités sexuelles.
L’usurpation d’identité
Consiste à se faire passer pour une personne tierce dans le but de le nuire en utilisant son compte ou ses informations personnelles. Cela s'accompagne souvent de messages embarrassants/insultants.
L’outing
Consiste à divulguer des informations intimes, personnelles, confidentielles, dans l’intention de nuire.
Le happy slapping
Consiste à filmer une scène de violence subie par un individu et la diffuser pour porter atteinte à sa réputation.
Le sexting
Contraction entre sexe
et texting
, consiste à l’envoi/réception d’une photo à caractère explicitement sexuel de la part d’un individu.
Elle peut être caractérisée de 2 façons :
- Envoyer une photo sexuelle à une personne sans son consentement préalable;
- Divulguer une photo sexuelle d’une personne sans son consentement, dans le but de le nuire.
On distingue également le revenge porn
, qui consiste à diffuser une photo à caractère sexuelle à la suite d’une rupture.
Cyberharcèlement
Terme employé pour désigner tout type de cyberviolences à répétition venant d’une personne ou groupe de personnes.
Quelques chiffres
- 18% des collégiens affirment avoir été victimes d'au moins une forme de cyberviolence ;
- 4,5% des collégiens subissent du cyberharcèlement ;
- 4 Français sur 10 sont victimes de cyberviolence ;
- 87% des 18-24 ans ont déjà subi des cyberviolences ;
- 85% des personnes LGBT et 71% des personnes racisées subissent, ou ont subi, des cyberviolences.
Ces données proviennent du service de sondage ipsos ainsi que du Ministère de l'Éducation Nationale.
Ces sondages indiquent également les conséquences :
- 1 victime sur 10 indique avoir perdu un travail, arrêté/raté des études, avoir tenté de se suicider suite à des cyberviolences;
- 41% des victimes se sont senties déprimées, démunies, désespérées suite à des cyberviolences;
- 45% des victimes d’outing / happy slapping / sexting ont pensé au suicide.
Ce que dit la loi
Les cyberviolences et le cyberharcèlement sont punis pénalement par l’article 222-33-2-2 :
Le fait de harceler une personne par des propos ou comportements répétés ayant pour objet ou pour effet une dégradation de ses conditions de vie se traduisant par une altération de sa santé physique ou mentale est puni d’un an d’emprisonnement et de 15 000€ d’amende
lorsque ces faits ont causé une incapacité totale de travail inférieure ou égale à huit jours ou n’ont entraîné aucune incapacité de travail.
Solutions mises en place
Plusieurs solutions ont été mises en place pour lutter contre les cyberviolences et le cyberharcèlement, et accompagner au mieux les victimes.
Par téléphone
- 3018 : Numéro d’urgence national (
gratuit
,anonyme
etconfidentiel
) pour les victimes de cyberviolence, pour les jeunes, ado et adultes : https://e-enfance.org/numero-3018/besoin-daide/ - 3020 : Numéro d’urgence pour les victimes de cyberviolence à
l’école
: https://www.education.gouv.fr/non-au-harcelement - 119 : Numéro d'urgence pour signaler des situations de risque et danger : https://www.allo119.gouv.fr
Par internet
- Signaler du contenu sur les réseaux sociaux (Twitter, Facebook, Instagram, TikTok).
- Utiliser Pharos, une plateforme en ligne pour signaler des contenus illégaux : https://www.internet-signalement.gouv.fr/PharosS1/
- Signalement via messagerie : https://www.service-public.fr/cmi2
Physiquement
Une victime peut se rendre dans un commissariat ou gendarmerie et déposer une plainte :
- Contre un ou des individus si la victime connaît les identités;
- Contre X si la victime ne connaît pas les identités.